Traversées en chaîne
Trois traversées à enchaîner dans les grottes du Barranco de la Sota
La traversée Cuevas Sopladoras – Cueva del Agua dans le Val d’Ason, après avoir été très longtemps boudée par les spéléologues visiteurs, est désormais plus régulièrement fréquentée.
Je ne m’attarderai donc pas pour l’heure sur cette grotte mais sur deux autres petites traversées plus en amont dans le ravin de la Sota qui, outre leur intérêt propre, ont la particularité de former avec la cueva del Agua une succession de trois parcours souterrains pouvant être enchaînés les uns après les autres en ne ressortant que très peu à l’air libre :
Las Cubias – Cueva Fria (
Torca de la Llana de
Brezal – Manantial de Cuesta Avellano (
Cuevas Sopladoras – Cueva
del Agua (
Approximativement le
trajet souterrain cumulé représente
Pour accéder au barranco de la Sota il faut d’abord remonter les ravins de Rolacia jusqu’aux cabanes d’El Chumino (1 heure). A partir de là on emprunte la branche sud des ravins soit en remontant près du fond du thalweg (à éviter en été à cause de la végétation luxuriante) ou en se dirigeant au dessus des prairies pour passer ensuite en vire sous la première barre calcaire et les grottes de las Carcelez.
Le sommet des grandes cascades de Cuesta Avellano est un bon point de repère (2 heures) .
A cinquante mètres de là
et un peu plus haut, le ruisseau sourd du Manantial
de Cuesta Avellano (n° 61 et 106 - z =
Si on souhaite avoir une
vue plus complète des grottes du ravin on peut poursuivre la randonnée et, quelques
minutes plus tard, on atteint les entrées de la Cueva de la Primavera (n° 288 et 289 - z =
Coordonnées des entrées
Las Cubias
X = 447,601 ; Y = 4786,126 ; Z =
Fria
X = 447,835 ; Y = 4786,350 ; Z =
Llana de Brezal
X = 447,781 ; Y = 4786,465 ; Z =
Cuesta Avellano
X = 448,372 ; Y = 4786,655 ; Z =
Sopladoras
X = 448,398 ; Y = 4786,583 ; Z =
La traversée Las Cubias –
Cueva Fria
A cinquante mètres de l’entrée
principale un puits de
Deux cents mètres suffisent pour aller à la torca de la Llana de Brezal. On évite de descendre complètement le couloir de la Fria jusqu’au fond du ravin pour longer la corniche à gauche. Une fois au niveau du thalweg l’objectif est soixante mètres au nord.
Après deux petits
ressauts (R.2 et R.4 sans équipement), la galerie établie sur la faille rejoint
un petit actif temporaire. En aval, un changement brusque de faille modifie la
direction de la galerie qui prend de l’ampleur. Après descente d'un chaos de
blocs on retrouve le ruisselet qui commence à inciser le substratum gréseux pour
former un peu plus loin de jolies marmites patinées de noir.
Au niveau d'une
grande rotonde, le banc de grès percé donne accès au vaste P. 27 (équipement
délicat, de préférence dans le banc calcaire au dessus du grès) formé d’un
premier ressaut de
Vers l'aval, on le suit
facilement dans une galerie relativement modeste jusqu'à une trémie et il faut
revenir quelques mètres en arrière pour effectuer une escalade (E. 8) à équiper
éventuellement pour les moins habiles. Elle donne sur un étroit conduit (le
seul !) très ventilé, le "boyau de l'espoir" qui, après un
ressaut de
5 m (désescalade), rejoint sur le collecteur (
On peut alors suivre le
ruisseau sans problème sur
Il suffit alors de
traverser le vallon et ses moraines pour rejoindre les grottes soufflantes (qui
aspirent la plupart du temps !).
Il nécessite cependant
une condition physique convenable car la marche d’approche est assez longue et
éprouvante avec ses
C’est au printemps que l’on
circule le mieux en dehors des grottes en profitant de la végétation minimale.
Le cheminement emprunte
la plupart du temps des conduits actifs ou temporairement actifs ; il faut
donc rester soucieux des risques de fortes crues.